Oppède, de roc et de plaine

Déroulé

Oppède le Vieux regorge de souvenirs qui restent fortement imprégnés dans la mémoire locale, du tristement célèbre baron Jean Maynier qui organisa le massacre des Vaudois au marquis de Sade qui séjourna quelques temps dans le village. Ce ne sont pas ces récits que la compagnie PADAM NEZI a décidé de remettre au goût du jour mais plutôt tout un pan de l’histoire contemporaine d’Oppède : le fameux « déperchement » ! Phénomène courant dans beaucoup de villages provençaux, ce terme inventé par les historiens désigne la descente des villageois dans la plaine lorsqu’ils n’ont plus aucune raison de rester réfugiés en hauteur… sauf qu’à Oppède, la commune reste encore scindée en deux agglomérations, l’une en haut (le vieux village), l’autre en bas (le nouveau village).

C’est donc à la recherche de ce « déperchement » pas vraiment abouti que partent en quête trois comédiens/conteurs. Ces derniers reviennent sur les grands épisodes de la vie d’Oppède depuis le siècle dernier et notamment celui du transfert de la mairie, digne des scénarios les plus rocambolesques. Selon une recette chère à PADAM NEZI, nos trois conteurs, accompagnés d’un musicien, alternent les moments entre lectures de textes d’époque et reconstitutions d’évènements ; le tout en mettant aussi l’accent sur l’histoire des métiers qui ont marqué le village.

« Ce seul coin du monde où la poussière soit parfumée. »
Antoine de Saint-Exupéry

Notes

« L’histoire d’un village perché et de ses habitants qui rêvaient de la plaine… ou pas ! »

Le sous-titre de notre visite théâtralisée résume à lui tout seul la contradiction face à laquelle les habitants d’Oppède ont été confrontés : pourquoi fonder un nouveau village et quitter ainsi la maison qui les abritait depuis plusieurs générations ? On pourrait dire qu’il en va du sens de l’histoire mais la question reste beaucoup plus complexe. A vrai dire, il est presque impossible d’y répondre, même avec du recul.

Pour cette raison, notre visite se veut la plus immersive possible, dans les coulisses du « déperchement ». Sans prendre partie pour ceux d’en haut ou ceux d’en bas (car on se doute bien que cette descente dans la plaine a causé des dissensions !), notre souhait est de transmettre au public un récit reliant intimement les « deux villages » ; un récit fait de péripéties, de confrontations et de réconciliations ; en somme, un juste milieu !

Un grand merci à Anne-Marie Parein sans qui ce projet n’aurait jamais vu le jour, ainsi qu’à Monique Laqui et Marie-Jo Dupré.